peut-on conduire avec un défibrillateur

Un défibrillateur cardioverteur implantable (DCI) est un dispositif médical placé sous la peau de la poitrine d’un patient pour surveiller et réguler les rythmes cardiaques. Il est conçu pour prévenir les arrêts cardiaques soudains (ACS) en délivrant un choc électrique au cœur en cas de besoin. Les personnes porteuses d’un DAI peuvent se demander si elles sont toujours autorisées à conduire après avoir reçu le dispositif. Dans cet article, nous allons explorer le sujet de la conduite avec un DAI et répondre aux questions fréquemment posées à ce sujet.

Conduire avec un défibrillateur

D’après les résultats de recherche, il existe des directives concernant les restrictions à la conduite automobile pour les personnes ayant un défibrillateur implanté. Les recommandations varient d’un pays à l’autre, mais certaines informations générales peuvent être tirées de ces recherches

En Europe, il n’existe pas de directive claire dans les recommandations européennes concernant la conduite automobile pour les patients implantés d’un stimulateur cardiaque. En ce qui concerne les défibrillateurs implantés en prévention primaire, la restriction automobile est de 4 semaines, tandis qu’en prévention secondaire, la restriction est de 3 mois. Pour les conducteurs de camion, de bus ou de taxi, la conduite à titre professionnel est contre-indiquée.

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Cependant, il est important de noter que le risque de choc lors de la conduite automobile pour les patients porteurs de défibrillateurs est très faible. Une étude a révélé qu’environ 94 % des patients implantés d’un défibrillateur avaient repris la conduite automobile, et seulement 0,2 % de ces patients avaient eu un choc lors de la conduite. Cela équivaut à un risque estimé de 0,0002 % par personne/année, ce qui est très faible

Une autre étude a souligné l’importance d’une restriction automobile pendant les trois premiers mois suivant l’implantation d’un défibrillateur en prévention secondaire. Au cours de cette période, le taux d’incidence des chocs était significatif, mais il diminuait ensuite de manière importante. De plus, l’incidence des syncopes rythmiques était de 1,8 % au cours des 90 premiers jours, puis de 0,4 % entre 3 mois et 180 jours. Ces résultats soutiennent l’idée d’une restriction automobile pendant les trois premiers mois suivant l’implantation

En ce qui concerne les affections médicales incompatibles avec la conduite automobile, un arrêté a été publié le 28 mars 2022, répertoriant les pathologies cardiovasculaires compatibles ou incompatibles avec la conduite automobile, qu’elle soit personnelle ou professionnelle. Ce document répertorie diverses pathologies cardiaques et rythmiques ainsi que d’autres pathologies extracardiaques. Il indique, par exemple, que les patients ayant subi un infarctus du myocarde doivent s’abstenir de conduire personnellement pendant 4 semaines en cas de myocardite significative. De même, les patients ayant subi une angioplastie ou un pontage sont considérés comme incompatibles avec la conduite automobile pendant la période de revascularisation, soit au moins 4 semaines. Les patients implantés d’un stimulateur cardiaque doivent également s’abstenir de conduire jusqu’à ce qu’il soit implanté, et en cas d’implantation d’un défibrillateur, la restriction est de 4 semaines en prévention primaire et de 12 semaines en prévention secondaire.

Quels sont les risques liés à la conduite d’un véhicule équipé d’un DAI ?

Il existe certains risques liés à la conduite d’un véhicule équipé d’un DAI. Ces risques dépendent de plusieurs facteurs, tels que l’état de santé sous-jacent du patient, le type de véhicule qu’il conduit et la nature de son travail. Les risques potentiels sont les suivants
La possibilité d’un choc du DAI pendant la conduite, qui pourrait entraîner une perte de conscience ou une distraction.
  1. Le risque d’interférences électromagnétiques (EMI) provenant des systèmes électriques de la voiture, qui pourraient interférer avec le fonctionnement du DAI.
  2. Le risque d’être impliqué dans un accident en raison d’une urgence médicale, telle qu’un évanouissement ou une crise d’épilepsie.
  3. La possibilité de restrictions de conduite imposées par le médecin du patient ou par des réglementations gouvernementales.

Comment minimiser les risques liés à la conduite d’un véhicule équipé d’un DAI ?

Les patients porteurs d’un DAI peuvent prendre certaines mesures pour réduire les risques liés à la conduite :
Suivre les recommandations de leur médecin concernant les restrictions de conduite.
Informer leur compagnie d’assurance automobile de l’existence de leur DAI.
Éviter de conduire pendant les heures de pointe ou dans les embouteillages.
Éviter de conduire seul dans la mesure du possible.
Garder la carte d’identification du DAI sur soi en permanence.
Questions fréquemment posées

Voici quelques questions fréquemment posées concernant la conduite avec un DAI :

Q : Dois-je informer la DVLA (Driver and Vehicle Licensing Agency) de mon DCI ?
R : Oui, au Royaume-Uni, les patients porteurs d’un DAI doivent informer la DVLA de leur état. La DVLA évaluera l’aptitude du patient à conduire et délivrera un permis en conséquence.
Q : Puis-je conduire une voiture à transmission manuelle si je suis porteur d’un DAI ?
R : Oui, les patients porteurs d’un DAI peuvent conduire des voitures à transmission manuelle tant qu’ils peuvent actionner l’embrayage et le levier de vitesse sans gêne ni fatigue.
Q : Puis-je conduire un véhicule commercial si je suis porteur d’un DAI ?
R : Cela dépend de la réglementation du pays du patient et du type de véhicule commercial qu’il conduit. Au Royaume-Uni, les patients porteurs d’un DAI peuvent conduire des véhicules utilitaires à condition de répondre à certains critères et d’avoir informé le DVLA de leur état.
Q : Puis-je conduire une moto ou un scooter si je suis porteur d’un DAI ?
R : Cela dépend de l’état de santé du patient et de la réglementation de son pays. Dans certains cas, il peut être conseillé aux patients porteurs d’un DAI de ne pas conduire de moto ou de scooter en raison du risque accru de blessure dans les cas suivants

Conclusion : peut-on conduire avec un debrificateur

La réponse est généralement oui, mais certains facteurs doivent être pris en compte. Selon l’European Heart Rhythm Association (EHRA) et la Heart Rhythm Society (HRS), les patients porteurs d’un DAI peuvent conduire s’ils répondent à certains critères :
  • Leur DAI est implanté depuis au moins 6 semaines.
  • Ils n’ont pas reçu de chocs de leur DAI au cours des 6 derniers mois.
  • Ils ne présentent aucun symptôme ou effet secondaire de leur DAI susceptible d’affecter leur capacité à conduire en toute sécurité.
  • Leur médecin ne leur a pas conseillé de ne pas conduire.

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